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Beaucoup d’abandon dans les Clouds USA

Basecamp a annoncé récemment par la voie de son fondateur abandonner les Clouds américains. Loin d’être le seul déçu des promesses non réalisées de ces plateformes, beaucoup d’entreprises reviennent des ces plateformes ne tenant pas leurs promesses.

74% des entreprises abandonnent les migrations Cloud

Selon le cabinet IHS Markit, 74% des 350 entreprises de plus de 500 personnes dans 8 pays interrogées sont revenues en arrière d’une migration dans les Cloud américains d’une application informatique.

Deux principales raisons sont citées, des problèmes de coûts / performance et les considérations de sécurités / confidentialités des données.

Loin d’être irréversible, 3 entreprises sur 4 annulent des migrations dans les Clouds US. Les déceptions sont nombreuses sur ces hyper scalers américains qui proposent de plus en plus de services privateurs, empêchant toute migration retour facile. De plus les entreprises perdent leurs savoirs sur la gestion des infrastructures en cas de ré-internalisation ou d’hybridation.

Basecamp abandonne complètement les Clouds US

Après plus de 10 ans dans le Cloud d’Amazon et de Google aussi bien sur des instances simples que des Kubernetes, son fondateur indique qu’ils ont testés tout ce que ces plateformes avaient à offrir.

Si au début d’un projet le coût minime de solutions gérées comme des bases de données RDS ou des moteurs de recherche ES d’Amazon peu convenir à votre projet et votre budget. Lors de l’augmentation du trafic et de la charge de travail vous verrez vos factures augmenter sans limite mettant bien souvent tout business plan à rude épreuve.

L’autre atout des Clouds sur l’élasticité des ressources n’est que peu utilisée et revient à souscrire une assurance anti tremblement de terre pour son habitation dans une zone où cela ne peut pas arriver.

Services managés des Clouds remis en question

DigDeo a toujours combattu ces services managés intégrés dans les Clouds, ils sont une dépendance forte de votre infrastructure à un Cloud donné, complexifiant grandement toute migration vers un autre Cloud et empêchant tout réglage avancé. Un exemple d’un simple load balancer ou reverse proxy managé montre trop souvent ses limites sur les configurations avancées comme HTTP2 ou 3.

Un autre exemple que nous avons connu pour un client piégé dans une base de données RDS tellement grande que cela aspirait la trésorerie de l’entreprise. Lorsqu’il a fallu migrer ailleurs pour réduire ces coûts il était trop tard car trop coûteux de migrer, et oui la sortie de données chez Amazon coûte très cher. Bilan 3 mois après l’entreprise était en incapacité de sortir ses données et de payer Amazon, l’entreprise a déposer le bilan et a perdu toutes ces données et toute son infrastructure instantanément. Le liquidateur judiciaire n’a pu constater que l’entreprise était devenue une coquille vide sans aucun actif à revendre lié à l’activité de la société.

Pour ce client malheureux et pour Basecamp à budget équivalent on peut faire beaucoup plus de chose en achetant directement son matériel.

Mais tout le monde n’est pas en mesure de gérer une infrastructure en datacentre.

Gérer son infrastructure utopie ou graal?

Rare sont les entreprises à pouvoir gérer une infrastructure en datacentre. Les technologies au niveau bare metal et du réseau WAN sont très différentes de la gestion de VMs / instances et d’un réseau LAN.

De plus on assiste à une perte de connaissances et d’attrait de la part des jeunes ingénieurs systèmes et réseaux qui n’ont eu à gérer dans leur vie que des éléments virtuels loin des considérations physiques.

Une autre problématique vient également sur le réseau, actuellement il n’y a plus d’adresse IPv4 disponible en Europe et bientôt ailleurs également. Ces ressources sont rachetées à coups de millions par les hyper scalers du monde entier. Démarrer un nouveau réseau est de nos jours très coûteux : routeurs, ressources IPv4, liens de transit, protection anti DDOS capable d’encaisser plusieurs To / seconde, … tout cela est nécessaire avant même de démarrer un premier serveur.

C’est pour cela que nous pensons que des hébergements simples sans services managés as a service sont plus honnêtes pour les entreprises afin de ne pas s’enfermer technologiquement.

Effet de la fin du Privacy Shield

Ces migrations retours sont aussi dues à la fin du Privacy Shield qui accélère les migrations retours des Clouds US vers des Clouds Européens moins fournis en services managés. Ces migrations retours ont ouverts les yeux aux décideurs sur leurs dépendances à ces services managés sur lesquels ils n’ont que peu la main. Et lorsqu’il faut refaire ces services seuls, la complexité explose dans les équipes en charge de cette gestion. Il faut redécouvrir / voir découvrir tout cours des technologies non utilisées.

Mais ce mal est pour un bien, en prenant une totale indépendance à ces services en implémentant ses propres load balancer par exemple, une entreprise se rend agnostique vis à vis de la technologie d’un Cloud et peut migrer rapidement ailleurs ou faire du Multi Cloud en hybridant les solutions de Cloud avec les mêmes configurations.

C’est cette approche que nous défendons chez DigDeo, la conception d’infrastructure d’hébergement Cloud ne repose jamais sur des services où nous n’aurions pas la main. Et si vous n’avez pas les compétences ou l’envie de gérer ces éléments, vous avez toujours la possibilité de mettre en infogérance vos infrastructures et services.